mercredi 8 février 2012

j'kiffe trop la 3D

Que d'évolutions depuis le Kinétoscope en 1888 : Le muet, le parlant, la couleur, la 3D[1] et le numérique !

Mais autant j'estime que le passage aux projecteurs numériques a apporté beaucoup au cinéma, autant je trouve la 3D sans grand intérêt.

Attention, c'est un jugement de valeur qui n'engage que moi, et j'ai appris à me méfier de ma vision de l'avenir depuis le jour où j'ai dit, en voyant un reportage à la télévision sur le premier téléphone portable : "Ils sont cons les gens, qu'est-ce qu'ils ont besoin de téléphoner dans la rue ! Ça ne fonctionnera jamais !".

Qu'est-ce qui me pose problème dans la 3D ? Déjà, la 3D au cinéma n'est qu'une illusion de la vision stéréoscopique. Essayez de focaliser votre vue sur un personnage d'arrière plan : il reste flou. C'est d'ailleurs une des raisons qui fait que les yeux fatiguent, on leur impose la distance de focus alors que le cerveau est en train d'analyser une scène stéréoscopique.

De plus, je ne supporte pas bien les lunettes qui ont la méchante tendance à glisser, mais je compte sur les fabricants pour trouver une solution plus confortable.

Non, ce qui me pose problème avec la 3D en ce moment, c'est que j'ai l'impression que les professionnels du cinéma font de la 3D parce que c'est à la mode, sans réellement exploiter son coté spectaculaire[2]. J'entends par "spectaculaire", une mise en scène permettant de "voir" des objets ou des personnages sortir de l'écran et voler au dessus de la tête des personnes qui sont devant moi.

D'ailleurs, je crois que j'ai tout dit quand je parle de spectaculaire : passer l'émerveillement, on devient vite blasé et on n'y fait plus attention. Combien d'entre-vous s'émerveillent[3] encore devant le mouvement des cheveux d'un personnage en image de synthèse quand on sait combien c'était complexe à réaliser il y a encore quelques années ? Quand le film est intéressant, on suit l'action et on en oublie d'apprécier les effets de profondeur.

Pour le dernier volet d'Harry Poter, dans le complexe ciné que je fréquente, il y avait 2 salles : Avec ou sans 3D. J'ai tout naturellement choisi sans pour ne pas m'emmerder avec des lunettes, payer 2€ de moins, mais surtout parce que je ne voyais pas ce que cela apporterait à l'histoire.

Enfin, vous aurez compris que je n'irais pas voir Star Wars en 3D (contrairement à @sgtpembry) et que le titre de mon article est ironique !

Notes :
  1. Oui, j'ai mis la 3D avant le numérique, car même si on en parle beaucoup en ce moment, on pouvait déjà en profiter depuis de très nombreuses années dans des salles spécialisées.
  2. Quelques films jouent vraiment avec la 3D comme par exemple "Le Voyage extraordinaire de Samy".
  3. Si tant est que vos connaissances dans les techniques de calcul d'images vous permettent de prendre la mesure des difficultés.

1 commentaire:

  1. Bonjour,

    je suis complètement d'accord avec toi : cette histoire de lunettes trop grosses et trop lourdes me gonfle ... surtout que l'ouvreur m'a interpelé en me précisant qu'une étude déconseillait l'utilisation des lunettes 3D chez les enfants de moins de 6 ans. Pourquoi pas chez l'adulte ???

    Quant à la "taxe 3D" imposée par cette mode fini par me faire préférer de ne pas aller au cinéma plutôt que de subir un procédé qui ne m'apporte rien.

    Un autre con ;-)

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