mercredi 19 septembre 2012

Mariage homosexuel, la dérive des incontinents

C'est quoi cette histoire ? Le mariage homosexuel serait la porte ouverte à la polygamie et à l'inceste ? A tout bien y réfléchir, ce n'est pas faux !
Avant de développer mes idées, j'aimerais déjà que l'on parle du mariage et de sa signification à mes yeux (je parle ici en tant qu'homme marié).
J'y vois deux aspects :

  • un engagement qui dépasse la simple promesse morale, et contribuant ainsi à renforcer les liens d'un couple. 
  • une assurance contre les tracasseries post mortem. Sans mariage, le survivant doit s'accrocher pour continuer à utiliser les biens acquis en commun, surtout quand les relations sont mauvaises avec la famille du défunt.
On pourrait aussi ajouter, qu'en cas de séparation, cela évite les indélicatesses et autres abus que pourrait commettre l'une des deux parties, mais j'ai l'impression que cela ne change pas beaucoup, que l'on soit marié ou non.

En tout cas, ma vision du mariage est plutôt contemporaine, car il y a de cela quelques dizaines d'années, le mariage était avant tout une institution religieuse, point de départ à la constitution d'une famille. D'ailleurs, ce fait est toujours d'actualité : sans mariage, il n'y a juridiquement pas de famille (mise en commun d'un patronyme).

De nos jours, le mariage est avant tout civil. Le mariage religieux, quand il est célébré, n'est, la plupart du temps, plus qu'un acte guidé par la tradition, voir le folklore.
Le mariage à l'église n'apporte rien d'un point de vue juridique ou social, mais il est indispensable à la vie spirituelle des époux, gouverné par des préceptes anciens : un couple, c'est un homme et une femme !

Mais dans ce cas, de quoi se mêlent les instances religieuses ? Ils n'ont pas d'avis à émettre quant à l'union civile de deux personnes du même sexe. La société évolue, la tolérance s'installe, et on doit pouvoir comprendre que l'amour puisse exister entre deux hommes ou deux femmes.

D'ailleurs, qu'on se le dise, cet état de fait est de plus en plus accepté par notre société. Mais vous qui lisez ces lignes, et qui pensez être ouverts aux unions homosexuelles, que pensez-vous de l'union d'une jeune femme avec son père ? Attention, je ne parle pas d'une union forcée, mais bien d'une union guidée par un amour sincère, conduisant à des relations sexuelles consenties et désirées de chaque coté.

En faisant abstraction du problème de consanguinité que cela implique, si cette forme de relation incestueuse vous choque, vous vous trouvez dans le même état d'esprit qu'une personne qui ne tolère pas l'homosexualité.

Pour ma part, et comme je suis un con, je déconseillerais plus que fortement à cette fille et son papa, d'avoir des enfants ensemble, mais en dehors de ça, s'ils s'aiment, ils doivent pouvoir vivre leur relation.

Donc, pour en revenir aux propos du Cardinal Barbarin, le mariage (civil) homosexuel est-il la porte ouverte à la polygamie et à l'inceste ? Personnellement, je pense que la société ayant évolué sur la question de l'homosexualité, elle évoluera peut-être sur la question de la polygamie, et pourquoi pas sur l'inceste en effet. Sur quoi j'ajouterais : Et alors ?

Une dernière chose, pour éviter certaines réactions excessives, je tiens à préciser que je ne tolère, et ne tolérerai jamais les unions forcées et les relations avec des personnes faibles, fragiles, influençables ou ignorantes. Ayant été dans mon très jeune age, victime des hormones de jeunes adultes, on peut dire que je sais de quoi je parle ! Je parle bien de relations amoureuses bi-directionnelles (ou multi-directionnelles pour la polygamie).

4 commentaires:

  1. Raccourcis osé entre l'inceste et l'homosexualité. Tu oublies à mon avis quelques éléments : il y a au départ un amour filial qui ensuite se transformerait et une relation qui ne s'établit pas entre personnes ayant un même statut mais entre une personne ayant autorité, servant de référence et une autre en position de recevant. Il me semble que les bases sont faussées car quoi que tu en dises cest une relation de dominant à dominé. Comme dans beaucoup de couples me rétorqueras-tu et puis tu évacues un peu vite le problème de la consanguinité qui est le socle de ce tabou et le repère que peuvent avoir d'autres membres de la famille (frères, soeurs) et qui peut s'avérer très déstabilisant, la place chacun au sein de la famille ne souffrant pas de changement. Mais effectivement le problème a le mérite d'être posé

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  2. J'ai volontairement pris "fille-père" comme exemple, car c'est très certainement cette association qui heurte le plus les esprits. Peut-on encore parler de dominé/dominant dans le cadre "fils-mère" (bien que je n'apprécie pas trop cette vision de l'homme qui dominerait la femme, enfin ...) ? Que dire de "frère-soeur" ? Quant au problème de consanguinité, je suis passé vite dessus en effet, car on ne peut rien y faire, c'est plus que problématique et presque tout le monde en est conscient. C'est une relation contre nature ? Tiens, c'est l'argument que nous déploient certains réfractaire aux relations homosexuelles :)

    J'essayais surtout de comprendre le discourt du Cardinal, et en y réfléchissant, il y a de la logique : en banalisant l'homosexualité, notre société peut continuer sa route jusqu'à la prochaine barrière, la polygamie, et quand celle-ci se soulèvera, on s'arrêtera devant la suivante : l'inceste, jusqu'à ce que l'on relève cette dernière également.

    Attention, je parle de la logique du Cardinal, qui n'est pas forcement la mienne. Je ferai peut-être parti des vieux cons qui s'opposeront à l'abrogation des lois sur le mariage incestueux (ou pas).

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    1. Jusqu'à présent une relation homosexuelle n'a jamais donné naissance à un enfant...
      Je persiste à dire que dans le cas d'une relation parent/enfant, elle est faussée car l'adulte a "façonné" l'enfant par son éducation. Bien sûr qu'adultes nous avons nos propres idées mais elles sont conditionnées en partie par notre éducation qu'on s'y oppose ou qu'on s'y conforme. Je ne dis pas que nous sommes les clones de nos parents mais c'est eux qui nous ont fabriqué, enfants devenus adultes.
      D'autre part quand tu parles de relation entre frère et soeur, on est toujours dans la position de chacun dans la cellule familiale ou alors chacun est élevé hors de ses frères/soeurs. Ce sont les liens qui se développent dans la famille qui font de l'inceste un interdit. Levi-Strauss (dans Tristes tropiques je crois) expliquait que l'interdit de l'inceste permettait à la tribu de se développer et de s'enrichir en obligeant les hommes à aller chercher une compagne ailleurs qu'au sein du clan et permettant ainsi la création d'une société composée de plusieurs familles et non d'une seule famille. Ce n'est plus un problème de nature mais de société basée sur la "libre circulation des femmes" mais qui repose, et on y revient, sur les problèmes de consanguinité et d'appauvrissement de la tribu. La relation homosexuelle ne s'inscrit pas dans le même schéma car il n'y a pas de cellule parentale (débat sur l'adoption ouvert ...). Quant à la polygamie, elle s'inscrit dans le même interdit que l'inceste car il faudrait étendre encore plus le champ des conjoints prohibés ( risques de tomber sur quelqu'un de la famille accrus)
      En fait l'interdit de l'inceste repose sur la nature (consanguinité) et la culture (création d'autres cellules familiales qui enrichissent la société). Le mariage homosexuel n'a rien à voir. Le cardinal ferait bien de retourner chez les jésuites
      France

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  3. En fait quand je parle de relation dominant/dominé il s'agit du parent (dominant)/enfant (dominé) quelque soit le sexe

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