lundi 19 mars 2012

Le vol du pingouin

Pour ceux qui ont déjà pu lire quelques-uns des mes articles, vous avez peut-être constaté qu'il y a des fautes d'orthographe. Non, ce n'est pas volontaire, et j'aurais bien du mal à vous dire où elles sont car ... je suis mauvais en orthographe.

C'est un bien triste fait, qui hante mon passé, perturbe mon présent et handicape mon futur ! Cependant, je me soigne : tenez, rien qu'en écrivant les quelques lignes précédentes, j'ai appris à écrire "quelques-uns" et vérifié la conjugaison du verbe "apprendre" (merci Internet) ! L'exemple de la conjugaison d'apprendre est symptomatique (tiens, il ne faut pas d'accent circonflexe sur le "o" de symptomatique !) de mon handicap, j'ai certainement écrit plusieurs fois ce verbe, j'ai dû vérifié son orthographe à plusieurs reprise, mais ça ne rentre pas. C'est grave docteur ?

Pourtant, j'aime écrire, mais uniquement sur un ordinateur connecté à Internet et avec personne à coté de moi. L'ordinateur, c'est pour pouvoir utiliser des outils d'aide, type "correcteur d'orthographe", Internet pour vérifier des propos, des synonymes ou des conjugaisons, et avec personne à coté de moi, pour ne pas avoir honte quand j'écris des énormités orthographiques.

C'est aussi cette infirmité des neurones de l'écriture qui me pousse à éviter, coûte que coûte, de devoir écrire des phrases complètes sur un tableau ou une feuille de papier.

A cela vient s'ajouter un deuxième trouble : je ne supporte pas quand on fait une faute de français ou que l'on n'utilise pas les bons termes. Un comble : moi, agresseur des verbes, je me place en défenseur des mots ! On aura tout vu ...

Du coup, j'essaye de réduire ce second désordre en me persuadant que le français est une langue vivante, que nous fréquentons un monde de plus en plus internationalisé et qu'après tout, si 99% de la population française veut utiliser le mot "pingouin" pour désigner un manchot, laissons faire les choses ... laissons vivre notre langue. Au fond, si les anglais se contentent d'un seul mot pour désigner deux animaux, même pas cousins, on doit pouvoir faire pareil. En plus, le petit pingouin étant en voie d'extinction, on pourra aisément utiliser ce terme en lieu et place du manchot.

C'est comme le mot "crypter", à force d'être utiliser par tous, il finira par être inscrit dans le dictionnaire, donc pourquoi je ne l'utiliserais pas ?

"Autant pour moi" à la place de "Au temps pour moi",  "Trier" à la place de "Ordonner", "Librairie" à la place de "Bibliothèque" (quand on fait du développement informatique), "Expression régulière" à la place de "Expression rationnelle" (ça, c'est techno-hardcoriste), "Au jour d'aujourd'hui", "Monter en haut", etc. bref, toutes ses expressions qui, jusqu'à présent, me faisaient dresser les poils du dos, ne le seront plus. Notre langue est vivante, alors laissons là vivre par le jeu du sur-nombre : tout le monde dit comme ça, alors inscrivons le dans le dictionnaire !

Ah, oui, une dernière chose, il y a un point sur lequel je ne bougerais pas, car je suis un con : le préfixe "kilo" désigne un multiple de 1.000 et non de 1.024.

1 commentaire:

  1. Pas tout à fait d'accord. Ce n'est pas en utilisant un même mot pour désigner 2 choses différentes qu'une langue s'enrichit. Ne confonds pas évolution de la langue avec appauvrissement. Pour l'histoire du kilo qui désignerait 1 024 il faudra que tu m'expliques.
    Et puis une langue qui disparaît, c'est comme un petit pingouin en voie d'extinction c'est juste un peu moins de diversité

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